Dessins

Stéphane Dupré




Interwiew Stéphane Dupré par TRIXX

Interview Stéphane Dupré Stéphane Dupré

Stéphane Dupré


Stéphane Dupé est né en 1960 à Paris. Très tôt passionné de dessin, il intègre l’école Boulle, sans doute poussé par un entourage soucieux d’associer ses prédispositions à une formation de renom dans le domaine de la décoration et de l’ameublement. Là, il acquiert un savoir-faire, confirme son intérêt pour le dessin et surtout, décide de s’orienter vers les arts graphiques. C’est donc dans la maquette publicitaire, en agence, qu’il emploie ses premiers talents, puis dans la presse gay – en l’occurrence pour Illico et Double Face-. En parallèle, il dessine des mecs pour lui tout d’abord jusqu’au jour où…
Trixx : Qu’est ce qui t’as amené à faire publier tes premiers dessins ?
Stéphane Dupré : Il n’y pas eu de rencontre décisive, je dessinais des mecs, il était donc naturel, qu’ à un moment, je les présente à des journaux, ne serait ce que pour avoir un avis plus éclairé et moins subjectif que celui de mes amis. Mes premiers dessins de commande illustrèrent des nouvelles, des épisodes historiques. Puis ce furent des couvertures de revue, le premier portfolio dans Gai Pied et les affiches de réseaux minitels…
Trixx : Tu utilises toujours la technique aux points ?
Stéphane Dupré : Oui c’est une technique qui permet de bien restituer les volumes, la brillance. De bien  mettre en valeur les textures, pour restituer la peau ou les tissus par exemple. Rex, avant moi, y a eu recours comme les américains pour illuster des piges. En plus, les points sont bien adapté au support presse noir et blanc.


 Trixx : Et aux dessins figuratifs ?
Stéphane Dupré : Parfaitement ! non pas que je me désintéresse de l’abstrait, je trouve que c’est une démarche intellectuelle  séduisante, mais mes dessins ne se situent pas dans cette approche. Parce que,  je les veux plus bruts, plus sensuels voire sexuels pour certains d’entre-eux. J’apprécie donc ce qui est du domaine du tangible pour ce qui est , des situations dans lesquelles je plonge mes personnages, ou de telle ou telle accentuation  de leurs aspects physique : leur sexe par exemple. Il faut que cela puisse être réel, tout en ayant une dimension fantasmatique.


 Trixx : Pourquoi uniquement des hommes ?
Stéphane Dupré : D’abord parce que cela me plait, cela correspond à ce que j’aime faire. Ensuite parce qu’aujourd’hui on peut exprimer presque librement des sensualités masculines et les univers qui en découlent, en dessin mais aussi en photo ou au cinéma. Ce qui n’a pas toujours été possible au cours des siècles ou il y a un culte de la sensualité féminine. Pas question de voir un homme véhiculer un fantasme dans sa virilité ou sa lascivité. Tabou, et ce même, si certains artiste, comme Michel Ange, ont mis des choses plus personnelles dans les œuvres qui leurs était commandés. A mon niveau, je profite sans contrainte de cette liberté .

Trixx : Tes personnages ont souvent le même look ?
Stéphane Dupré : Non ! mais il y a des look qui ne m’inspirent pas. Comme ceux que l’on peut trouver sur la côte ouest des Etats Unis où l’on peut rencontrer des tas de jeunes gens bodybuildés et bronzés. En fait je préfère les apparences qui ont une histoire ou qui le laissent penser. Celles qui sentent le cuir usé, le jean du baroudeur, en tous cas l’aventure.

Souvenirs, souvenirs...

Souvenirs, souvenirs avec cette chanson des Rita Mitsouko qui a égrené les heures de longs après-midi où Stéphane dessinait ou cuisinait ou... ou...
  
Rita Mitsouko - Modern Baleine